par Susana Canaria
Ce témoignage a été présenté durant les messes du samedi 7 octobre et du dimanche 8 octobre 2000 à l'église du Sacré-Coeur.
Je veux partager aujourd'hui avec vous, les paroles du Saint-père qui m'ont personnellement touché.
Le Pape Jean-Paul nous accueillis avec ces paroles : « Qu'êtes-vous venus chercher ? » « Qui êtes-vous venus chercher ? »
En effet si nous nous sommes mis en route pour Rome, ce n'était pas seulement pour des motifs de distraction ou de culture.
A sa question il nous a répondu : « Vous êtes venus à Rome, en ce Jubilé du deux millième anniversaire de la naissance du Christ, pour recevoir en vous la puissance de vie qui est en lui. (Vous êtes venus pour renouveler en vous la conscience de la dignité de l'homme, créé à l'image et à la ressemblance de Dieu. »
A Rome, nous étions nombreux à chercher quelque chose d'indéfinissable. Et après ces jours, pas comme les autres, chacun de nous est très certainement revenu de son pèlerinage avec un sentiment fort, profond à partager autour de soi.
La rencontre que tout le monde attendait eut lieu sur le campus de Tor
Vergata. Sur cette esplanade de plus de 300 hectares se déroula la
grande veillée de samedi soir présidée par le Pape.
Quelques 160 nations étaient présentes. Des milliers de jeunes
que la Parole de Dieu avait rassemblé, malgré les divergences de
langue, de culture. Un regard, un sourire suffisaient pour se comprendre.
Beaucoup savaient ou ont compris à ce moment pourquoi ils étaient
là.
Le discours de Jean-Paul II lors de cette veillée de prière m'a
beaucoup marqué et je pense que ces phrases que je vais vous citer
parlent d'elles-mêmes :
« Des paroles, il en résonne beaucoup autour de vous, mais seul le
Christ a des paroles qui résistent à l'usure du temps et qui
demeurent pour l'éternité »
[La preuve : 2 millions de jeunes à l'écoute de la foi et de la
Parole de Dieu]
« En réalité, c'est Jésus que vous cherchez quand
vous rêvez de bonheur ; c'est lui qui vous attend quand rien de ce que
vous trouvez ne vous satisfait ; c'est lui, la beauté qui vous attire
tellement ; c'est lui qui vous provoque par la soif de radicalité qui
vous empêche de vous habituer aux compromis ; c'est lui encore qui vous
pousse à faire tomber les masques qui faussent la vie ; c'est lui qui
lit dans vos coeurs les décisions les plus profondes que d'autres
voudraient étouffer. C'est Jésus qui suscite en vous le
désir de faire de votre vie quelque chose de grand, la volonté de
suivre un idéal, le refus de vous laisser envahir par la
médiocrité, le courage de vous engager avec humilité et
persévérance pour vous rendre meilleurs, pour améliorer la
société, en la rendant plus humaine et plus fraternelle.
En disant « Oui » au Christ vous dites « Oui » à
chacun de vos plus nobles idéaux. Je prie pour que le Christ
règne dans vos coeurs et dans l'humanité du nouveau siècle
et du nouveau millénaire. N'ayez pas peur de vous en remettre à
lui. Il vous guidera, il vous donnera la force de le suivre chaque jour et en
toute situation. »
En ces paroles, je veux y croire parce que chacun peut mesurer ses propres difficultés à croire et éprouver aussi la tentation de l'incrédulité.
De même, il continua :
« L'Eucharistie est le sacrement de la présence du Christ qui se
donne de façon personnelle et unique dans la vie concrète de
chaque jour : dans la famille, parmi les amis, dans les études et au
travail, dans le repos et dans les distractions. Il nous aime quand il remplit
de fraîcheur les journées de notre existence et aussi quand,
à l'heure de la souffrance, il permet que l'épreuve s'abatte sur
nous : en effet même à travers les épreuves les plus dures,
il nous fait entendre sa voix. Le Christ nous aime et il nous aime toujours. Il
nous aime même lorsque nous ne correspondons pas à ses attentes.
Il ne nous ferme jamais les bras de sa vie miséricorde. »
Le Pape nous avait d'ailleurs évoqué les étapes de sa vie pour nous montrer que « le chemin de la foi, passe à travers tout ce que nous vivons ».
A Rome, nous avons confirmé notre foi en Jésus-Christ, le Fils
de Dieu que le Père a envoyé pour « porter la bonne nouvelle
aux pauvres, guérir ceux qui ont le coeur brisé, annoncer aux
prisonniers la délivrance et aux captifs la liberté, consoler
tous ceux qui pleurent ».
Cette transmission de foi nous appelle à devenir missionnaires
auprès des autres.