Impressions de Marienfeld 20-21 août 2005

Marienfeld, une majestueuse colline haute d'une centaine de mètres qui surplombe une vaste plaine. Même si la plaine est gigantesque, ce jour là, elle suffisait à peine pour accueillir le million de pèlerins rassemblés en ce lieu.

Est-ce que cela valait la peine de faire plus de 200 km pour adorer le Seigneur pendant 5 minutes le samedi soir?

Est-ce que cela valait la peine de passer toute une nuit à ciel ouvert, dans le froid et l'humidité pour célébrer dans une messe notre union à Dieu au travers de Jésus Christ?

À la télévision, le spectacle du samedi soir a dû être magnifique lorsque tout Marienfeld s'est recouvert d'un épais manteau de lumières scintillantes. Chaque cierge représentait une prière qui montait vers Dieu, le premier pas de l'adoration.

Cela me réchauffait le cœur de savoir qu'au travers de la télévision, les êtres qui nous étaient chers participaient aux mêmes évènements que nous.

Si nous étions à Marienfeld, ce n'était pas seulement pour nous, mais aussi en tant qu'ambassadeurs pour tous ceux qui étaient resté au pays et qui vivaient ces journées un peu plus intensément que d'habitude. C'était surtout pour eux que nous priions dans ces moments là ensemble avec le Pape.

Nous étions bien un peu déçus de ne pouvoir voir le pape Benoît XVII qu'à un kilomètre de distance. Pour des raisons de sécurité, il n'avait en effet pas pu circuler entre les fidèles rassemblés sur la plaine. Cependant, chacun de ses mots nous touchait au plus profond de notre cœur.

Il a dit: "Les bienheureux et les saints ont été des personnes qui n'ont pas cherché obstinément leur propre bonheur, mais qui ont simplement voulu se donner, parce qu'ils ont été touchés par la lumière du Christ." Nous aussi, nous offrions nos maladies, notre fatigue, notre tristesse, notre peurs au Christ afin qu'il puisse nous montrer la voie de la vie éternelle.

Benoît XVII a encore dit: "L'Eucharistie doit devenir le centre de notre vie.[…]On ne peut garder pour soi une grande joie. Il faut la transmettre."

Nous avons toujours eu la chance de vivre librement notre foi. Dès lors il est tout naturel pour nous d' "aider les hommes à découvrir la véritable étoile qui nous indique la route: Jésus Christ!". Jésus nous a ouvert le chemin pour que nous soyons unis. Le Pape Benoît XVI l'exprime ainsi: "Cela doit se manifester dans la vie. Cela doit se voir dans la capacité à pardonner. Cela doit se manifester dans la sensibilité aux besoins de l'autre. Cela doit se manifester dans la disponibilité à partager. Cela doit se manifester dans l'engagement envers le prochain, celui qui est proche comme celui qui est extérieurement loin, mais qui nous regarde toujours de près.[…]Nous ne devons pas abandonner les personnes âgées à leur solitude, nous ne devons pas passer à côté de ceux qui souffrent."

Oui, nous répondons présent à cet appel.

Finalement, ce jour-là, nous avons été formidablement bien réconfortés dans notre vie en tant que chrétiens. Peu importe notre activité habituelle à l'école, au travail en famille ou entre amis. Lorsque Dieu appelle, nous répondons comme Samuel "Parle, Seigneur, ton serviteur écoute!".

Gregorio Mongelli