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WYD 2002
Questions et réponses

Montréal, juillet 2002

Où étaient logés les jeunes Luxembourgeois?

Les jeunes Luxembourgeois étaient presque tous logés chez des membres de la paroisse St Claude de Laval. Laval est la ville située sur l'île Jésus juste au nord de Montréal. Tous ont trouvé accueil dans des familles. Chaque famille se devait être prête à accueillir au moins deux personnes. Certaines ont même accueilli six personnes!

Les hôtes avaient-t-ils des appréhensions à l'égard des jeunes pèlerins?

Certains ont en effet après coup confié à leurs "enfants" qu'avant leur venue ils se demandaient bien comment pouvaient bien être ces jeunes européens souvent décrits comme étant individualistes et arrogants. D'autres avaient simplement peur de ne pas être à la hauteur de leurs jeunes. Mais ces appréhensions se sont très vite dissipées.

Tout d'abord, la toute grande majorité des jeunes de l'Euregio parlait au moins le français ou l'anglais. Il a ainsi été très facile de nouer le contact!

Ensuite, les hôtes Québécois étaient remplis d'attentions multiples envers leurs jeunes pèlerins. Matin et souvent le soir les tables étaient toujours richement garnies avec le meilleur que peut offrir le Québec et notamment les préparations à base de ses spécialités: sirop d'érable, pommes, fraises et framboises. Certaines familles n'ont pas hésité à montrer elles-mêmes Montréal. Elles étaient toutes remplies de mille attentions. Par exemple, une des pèlerines Luxembourgeoises a été piquée par une guêpe et a commencé a développer une allergie tellement grave que le jeune pèlerine à même du être hospitalisée. Eh bien, la famille a été très contente de pouvoir ainsi héberger un peu plus longtemps la malheureuse pèlerine! La maman adoptive à même passé des nuits entières au chevet de la malade! Cet exemple montre à quel point l'accueil a été formidable (du moins à St Claude). Il sera dur aux WJT 2005 de dépasser l'accueil des habitants de Laval, mais ils peuvent être sûrs que tous les jeunes de l'Euregio s'efforceront de bien préparer le terrain et qu'ils les attendent à leur tour à bras ouverts!

Finalement, les pèlerins se sont avérés être moins difficiles et plus flexibles que prévu car, en fait, le but des WYD n'est-il pas aussi d'apprendre à s'apprécier en tant qu'êtres humains peu importe la race, l'origine et l'âge? Il faut bien avouer que les Québécois ont grandement facilité la tâche!

Les pèlerins ont appris à cette occasion que la toute grande majorité des jeunes Québécois s'est éloignée de Dieu et que pour cette raison voir autant de jeunes faire de si grands efforts pour approfondir leur foi et fréquenter aussi assidûment les messes représentait un fait exceptionnel. En réalité, ne l'est-il pas tout autant au Luxembourg?

Comment se déroulait leur journée?

Chaque paroisse était libre d'organiser le séjour des pèlerins comme elle le voulait. Pour ce qui concerne les pèlerins de la paroisse de St Claude, la journée commençait toujours avec une messe célébrée ensemble avec les prêtres pèlerins et le curé du lieu. Des paroissiens et des pèlerins participaient activement à son déroulement de sorte que chaque messe a été une réelle fête. Après la messe du matin, toute une série d'activités avaient été préparées : Certaines au niveau de Laval et d'autres au niveau du diocèse de Montréal. Un après-midi était plus ou moins libre et chaque pèlerin a pu le remplir à sa meilleure convenance. Il était réservé à une visite libre de Montréal!

Pour un résumé au jour le jour des activités, cliquez ici.

Qu'est devenu le programme préparé par Euregio?

Le programme de l'Euregio comportait le matin des "workshop" pour partager et approfondir la foi et l'après-midi des ateliers permettant d'exercer le corps et l'esprit et de découvrir le Canada. Surtout les activités du matin reposaient sur des groupes d'une cinquantaine de personnes accompagnés par deux animateurs. Ils devaient en quelque sorte vivre ensemble pour la durée du séjour dans le diocèse de Montréal.

Ce schéma avait très bien marché pendant les précédentes éditions des JMJ parce que tout l'Euregio vivait dans un camp autonome. Or, à Montréal, il n'a pas pu être possible de former un tel camp. De plus, l'affectation définitive des pèlerins ne s'est décidée qu'une semaine à l'avance, car il était dur de trouver un logement commun à plus de sept cents pèlerins. Pour cette raison, les paroisses d'accueil n'ont pas pu se concerter dans l'organisation de leur programme avec les organisateurs de l'Euregio. Pour ces raisons pratiques c'est le programme des paroisses d'accueil qui a été suivi.

Finalement, ce choix aura été le meilleur parce qu'il a le mieux permis de saisir l'âme profonde du Canada en général et du Québec en particulier!

Néanmoins, comme l'arrivée des pèlerins n'était prévue que pour le mercredi et que les jeunes de l'Euregio sont en fait tous arrivés au plus tard mardi, la journée du mercredi a pu être consacrée à la tenue d'une partie des ateliers. Tout le travail des organisateurs de l'Euregio n'aura donc pas été vain!

Comment a été l'accueil des Québécois de Laval?

Les Québécois de Laval ont fait preuve d'un très grand dévouement dans l'accueil des pèlerins de l'Euregio. Le plus dur aura été le début. Les Québécois ne s'attendaient à la venue de l'Euregio que pour mercredi. Dès lors, ils ont tout d'abord été très patients parce que nul ne savait exactement à quel heure les jeunes allaient arriver. Ensuite, les familles d'accueil ont fait preuve d'une grande ouverture d'esprit (et de demeure), car certaines ne voulaient loger que des jeunes filles et elles ont finalement accepté des jeunes hommes alors que d'autres sont reparties à leur maison avec plus de pèlerins qu'initialement prévu.

De plus les pèlerins étaient tous affamés à leur arrivée. Rien n'avait été préparé dans les paroisses ou annoncé aux familles. De leur propre initiative, les familles se sont chargées de servir un souper à leurs jeunes protégés.

Après quelques jours, la majorité des pèlerins se sentaient comme chez eux dans leur famille d'accueil. Comme tous les Luxembourgeois parlaient sans difficulté la langue maternelle des Québécois, le contact a été aisé et enrichissant.

Dans la paroisse de St Claude, le quartier de Laval des Rapides où logeait la majorité des Luxembourgeois, le samedi a été l'occasion d'une énorme fête paroissiale en l'honneur des jeunes. Après un bon repas, les paroissiens de St Claude ont offert à chaque pèlerin une boîte de sirop d'érable pur pour nourrir le corps et un petite carte décorée avec une prière personnalisée pour nourrir l'esprit. La fête s'est alors poursuivie sur le parking devant la salle paroissiale avec une spectacle de danse traditionnelle Québécoise et, parce que les pèlerins sont avant tout des jeunes comme les autres, ils ont pu finir la soirée en dansant en plein air sur les rythmes à la mode dans les discothèques. Les paroissiens ont même préparé un énorme feux de joie digne des meilleures nuits de la St Jean.

Mais la fête ne se terminait pas là. Le jour suivant, la messe ensemble avec tous les paroissiens a montré la ferveur des Québécois. La Chorale locale n'a pas hésité à interrompre sa trêve d'été pour montrer comment on loue Jésus-Christ au Québec. À la chorale s'étaient d'ailleurs également joint des pèlerins et l'encadrement musical a été assuré conjointement par les jeunes de la pastorale de Lunéville et par des musiciens locaux!

Les pèlerins ont donc été tellement bien accueillis qu'ils en sont arrivé à se demander s'ils méritaient vraiment tous ces honneurs…

Quels contacts ont gardé les jeunes avec leurs proches du Luxembourg?

Bien vite, les pèlerins se sont rendus compte que les WYD 2002 étaient résolument tournés vers l'avenir en ce qui concerne la communication avec ceux qui étaient restés au pays. Le téléphone faisait quasiment figure d'ancêtre. Presque tous les pèlerins ont acheté une carte téléphonique qui permettait de garder à peu de frais le contact avec le vieux continent. Mais ce qui est déjà plus extraordinaire, c'est que beaucoup de familles d'accueil ont proposé à leurs protégés d'utiliser l'Internet pour envoyer des messages électronique. Ainsi, les parents des jeunes de la paroisse du Sacré-Coeur ont pour la première fois su contempler les premières images de leur progéniture au Canada avant même qu'ils ne rentrent. Au moins, ces images auront servi à rassurer les parents sur l'état de santé de leurs enfants.

Par contre, beaucoup de pèlerins ont bien vite senti que leur téléphone portable leur manquait. D'un côté les coûts de communication étaient exorbitants et d'un autre côté les fréquences de communication ne sont pas identiques des deux côtés de l'Atlantique. En Amérique, on utilise la fréquence de 1900 Mhz et en Europe 900 et 1800Mhz. Un nombre restreint de téléphones portables est capable de comprendre ces trois bandes.

C'est en parlant de téléphones qu'on se rend compte à quel point la jeunesse du Monde Occidental vit dans une cage dorée où tout est disponible en surabondance, mais qu'à l'extérieur de la cage, la jeunesse se bat encore pour obtenir ne serait-ce qu'un stricte minimum pour assurer sa survie.

Quels ont été les moments forts du séjour?

Les événements marquants du séjour auront sans nul doute été dans l'ordre décroissant le souper en famille de vendredi soir, la fête paroissiale du samedi soir (du moins pour les pèlerins de St Claude), la messe du dimanche, le rassemblement de Laval et le rassemblement au stade olympique de Montréal.

Parmi tous ces événements l'accueil des Québécois aura été celui qui a le plus touché les coeurs des pèlerins!

Les rassemblement de Laval et de Montréal étaient bien réussi. Par exemple, le rassemblement de tous les pèlerins de Laval aura permis de mieux comprendre le passé récent de l'île Jésus, de découvrir les artistes locaux et d'estimer la provenance des autres pèlerins. Mais les contacts noués lors de ces rassemblements restaient souvent très superficiels.

Quelles impressions a laissé la cérémonie d'envoi à Toronto au stade olympique de Montréal?

Le dimanche soir à Montréal, tous les pèlerins du diocèse de Montréal ainsi que ceux et celles des paroisses d'accueil qui le désiraient ont été invités par l'évêque des lieux à participer au stade olympique de Montréal à une immense cérémonie d'envoi.

Les pèlerins ont assisté à un immense spectacle avec les artistes de Montréal qui présenté leurs meilleures chansons. Le tout était agrémente d'images suggestives et de discours des politiciens.

On peut sans nulle doute dire que le message véhiculé par le spectacle n'a malheureusement pas atteint son but. C'était en grande partie dû au fait que le spectacle misait trop sur le côté spectaculaire, que tout s'enchaînait à une allure effrénée et qu'il ne laissait pas de place à la réflexion. Par exemple à un certain moment, les chansons sont devenues très tristes et critiques. On voyait des images choquantes d'enfants qui se mouraient ou déjà morts. Or la plus grande partie des spectateurs n'a même pas écouté le texte des chansons ou remarqué la grande cruauté des images. Les spectateurs ont continué à crier et à applaudir comme si de rien n'était.

En ce qui concerne les discours des politiciens, chacun parlait avec enthousiasme, louait les jeunes et les exhortait à prendre en main leur avenir pour le rendre meilleur, mais le comble de ces discours est qu'aucun politicien n'a osé dire pourquoi les jeunes étaient là et quelles étaient leurs aspirations profondes: personne n'a parlé de leur foi, de leur volonté de se mettre à la suite de Jésus Christ. Personne n'a ne serait ce qu'une seule fois prononcé une parole comme "Dieu", "Jésus" ou "Catholique" comme si les politiciens avaient peur d'utiliser ces mots face à leurs électeurs. Serait-ce une tare de nos jours qu'un jeune ose montrer clairement ses convictions religieuses?

Pour être complet, il faut cependant signaler que le Lieutenant-gouverneur du Québec, Mme Lise Thibault, a longuement parlé des aspirations religieuses des pèlerins. Il est vrai que sa charge n'est pas soumise à des élections.

Le départ a-t-il été difficile?

En vue de l'accueil formidable réservé au pèlerins, le départ a été très douloureux. À peine des liens d'amitié s'étaient-ils formés qu'il fallait se séparer. Le départ a été d'autant plus difficile à accepter que le voyage allait avoir lieu en bus scolaires jaunes et que les pèlerins savaient déjà très bien qu'ils seraient hébergé à Toronto dans des écoles.

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