JMJ Rio de Janeiro 2013 : les témoignages des jeunes de notre paroisse

Tout le monde disait du bien des JMJ, il m'était donc quasiment impossible de ne pas participer. Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, mais j'étais persuadée que ça allait me plaire.

Le voyage en avion s'est bien passé et le chemin de l'aéroport jusqu'à la paroisse qui devait nous accueillir ne s'est pas trop mal passé non plus.

D'un côté j'étais bien fatiguée mais de l'autre j'étais anxieuse de savoir ce qui m'attendait.

Et puis se déroula le moment que je ne pourrai plus jamais oublier. Malgré l'heure tardive à laquelle nous sommes arrivés, nous avons été accueillis par une multitude de gens. Ils nous ont accueillis les bras grand ouverts avec un regard si généreux que je ne saurai décrire. Ils ne se sont pas écoulées 10 minutes et je savais déjà que j'allais beaucoup apprécier toutes ces personnes, que ce soit les jeunes volontaires ou les familles qui nous ont accueillis chez eux.

J'étais la première à savoir chez qui j'allais passer mes nuits. Une famille avec deux enfants qui m'a traitée comme une princesse. J'avais droit à du jus naturel, du pain frais, toute sorte de pâtisseries locales, tous les matins. Le soir, des plats typiques, cuisinés par la maman. Elle m'a aussi proposée de laver mes vêtements et de prendre une douche quand je le voudrais. La famille m'a offert de petits cadeaux qui m'ont beaucoup plu, car je sentais que cela venait du cœur. Malgré des moyens très limités, ma famille m'a tout offert. Bien plus que je n'aurais pu espérer.

Les activités durant la journée se sont bien déroulées, néanmoins ce qui m'a frappée pendant la semaine missionnaire, c'était vraiment le temps passé avec les personnes qui nous ont accueillis. Une preuve en est que je ne me rappelle pas d'avoir vu qui que ce soit, qui n'ait pas été triste le jour du départ. Certes, tout le monde se réjouissait d'aller à Rio, cependant l'au-revoir a été dur pour chacun d'entre nous.

En bref, la semaine missionnaire a été une aventure humaine qui ne sera jamais oubliée. Une semaine qui, je pense, a changé beaucoup dans nos vies.

Ensuite vint la deuxième semaine, qui été très chargée également, mais qui s'est déroulée très différemment. On n'était plus à 300, mais à 3 millions de jeunes. On ne voyait plus que des jeunes venant du monde entier pour participer à ce magnifique événement.

Les rencontres avec le pape étaient les moments où l'on avait vraiment l'occasion de se rendre compte à combien on était en réalité. De se poser toutes les questions auxquelles on cherchait des réponses, de se rendre compte de notre propre foi…

Tous ces moments m'ont touchée d'une façon ou d'une autre. Les uns plus que les autres, mais tous avaient quelque chose de spécial. Cette deuxième semaine, le moment qui m'a le plus touchée était sans doute le soir où on a eu la possibilité de passer la nuit sur la plage. Une Copacabana remplie de sacs de couchages et de jeunes qui voulaient partager un dernier bon moment ensemble avant le grand départ.

Si je devais décrire cette aventure en un mot, ce serait INOUBLIABLE. Car quand on ne peut pas oublier un moment, c'est qu'il a été très marquant dans notre vie et c'est certain : ces deux semaines ont été remplies de moments que je ne veux jamais oublier.

Magda

Cette année, j'ai eu la chance de pouvoir à nouveau participer aux JMJ.

C'est la troisième fois que je fais cette merveilleuse expérience mais à chaque fois si unique et différente. Cette année, j'étais surtout frappée par les moments qu'on a vécus à Campo Limpo. Arrivés à Campo Limpo, les familles d'accueil nous ont accueillis avec joie et beaucoup de bonheur, elles étaient toutes contentes de pouvoir enfin nous rencontrer.

A notre arrivée, j'étais impressionnée par le quartier car on pouvait voir des câbles électriques qui pendaient, les rues n'étaient vraiment pas propres comme ici au Luxembourg et la plupart des maisons étaient encore en briques. Un après-midi, le Père Rodolfo nous a demandé d'aller sonner aux portes des personnes pour demander un aliment pour pouvoir le donner aux personnes encore plus pauvres, j'étais vraiment touchée et surprise par la générosité des gens qui eux-mêmes n'avaient pas grand-chose mais qui malgré tout étaient toujours prêts à donner sans hésitation.

Le matin, on se levait très tôt pour aller aux catéchèses et le soir il y avait souvent une messe à la cathédrale ; alors on se couchait aussi très tard. On était très fatigué car on avait un programme chargé et pas beaucoup de temps libre. Pendant notre séjour au Brésil, nous n'avons pas vraiment eu de la chance avec le temps, car il pleuvait souvent et il ne faisait pas très chaud.

Après être restés une semaine à Campo Limpo, nous sommes partis en autocar vers Rio de Janeiro où nous étions répartis dans des familles mais aussi dans des bureaux/écoles. Rio de Janeiro était un concept différent, plus moderne, plus grand et plus propre. C'est à Rio de Janeiro, où on a célébré la vigile avec le pape, de millions de gens étaient réunis sur la plage de Copacabana et où il était presque impossible de se mouvoir.

Ce que j'ai retenu de cette expérience, c'est que je me suis rendu compte de la chance qu'on a d'avoir un si bon confort à la maison, ce que beaucoup de gens à Campo Limpo n'avaient pas et que, même étant pauvres, les gens pouvaient être heureux.

Marina

Dans mon chemin de chrétien, les Journées mondiales de la jeunesse ont été un point déterminant pour ma foi. Depuis 2005 je ne cesse avec ferveur et enthousiasme de raconter autour de moi l'expérience humaine que j'ai pu faire en participant aux JMJ.

Avec Joie j'ai réussi à convaincre des jeunes de participer à cette rencontre car j'en suis moi-même convaincu et je crois à cette expérience humaine. Tel a été ma mission de témoigner de ce dont j'ai vécu lors de mes 3 dernières JMJ. D'ailleurs le thème était de partir missionner. Pas partir dans des pays et de convertir… mais de témoigner de notre foi avant tout dans nos communautés et dans nos cercles d'amis.

Dès le début de ce voyage à Rio, quelque chose était différent. J'ai alors rapidement compris que c'étaient sans doute mes dernières JMJ que j'allais vivre. Je suis donc parti déterminé aux JMJ en me disant que je devais savourer chaque moment pour tourner ma page dans mon chemin de chrétien. Arrivé à notre diocèse d'accueil, nous avons pu rencontrer une équipe de jeunes dynamique qui nous ont préparé un programme fabuleux. Je n'avais jamais vu auparavant des jeunes à notre service comme ils l'ont fait. Je suis resté très ému de les voir, car cela m'a fait rappeler mes débuts en tant qu'enfants de chœur, il y a 16 ans ici au Sacré-Cœur. Les jeunes dans la Paroisse de Campo Limpo étaient unis comme une famille et elle ressemblait fort à notre histoire ici à la Gare.

Lors des Journées en diocèse, il n'y avait pas un jour où nous ne vivions pas des émotions fortes. Ces moments étaient une leçon pour la vie. C'étaient des gens simples qui vivaient dans la simplicité et qui avaient le sourire aux lèvres car ils ne manquaient de rien malgré leur pauvreté. C'était nous les pauvres qui incarnent une société de consommation en s'éloignant des vraies valeurs fondamentales de la vie. L'émotion qui nous a accompagnés lors de ces journées l'a été également lors des adieux. Nous avions tissé des liens tellement forts que nous ne voulions pas nous séparer de ces gens qui nous ont tout offert.

A Rio, l'ambiance était au rendez-vous malgré le chaos au niveau de l'organisation. Les moments clés de ces JMJ étaient l'hommage fait à Jean-Paul II lors de la cérémonie d'ouverture. Nous avons pu apercevoir l'immense travail que le pape avaient fait pour les jeunes. Un autre moment fort reste la vigile avec le pape qui était remplie d'émotion lorsqu'on se rend compte que 3 millions de pèlerins sont rassemblés pour l'adoration et que le silence est plus fort que tout.

Je suis reparti de Rio avec un pincement au cœur, car je devais repartir de ce pays d'accueil, je laissais des personnes formidables et j'avais vécu mes dernières JMJ.

Avant tout, je suis heureux qu'un tel événement ait lieu pour montrer que l'EGLISE est JEUNE et qu'elle m'a aidé dans mon chemin de foi.

Aujourd'hui il ne me reste plus qu'à missionner sur mon chemin et cela grâce à mon témoignage.

Fabrice

Les JMJ au Brésil étaient les deixièmes JMJ auxquelles j'ai participé.

Auparavant, je n'ai pas voulu me faire des idées pour que je puisse vraiment me plonger dans l'aventure.

C'étaient deux semaines très intenses en programme, leçons et impressions, mais aussi très riches en émotion.

Ce qui reste inoubliable, c'est surtout la Semaine missionnaire à Campo Limpo, dans la paroisse Sao Pio X, avec toute cette motivation des jeunes volontaires brésiliens, de l'amour partagé avec toute cette paroisse et certainement aussi les liens forts qui se sont créés tant avec les jeunes qu'avec la famille d'accueil.

Pour partager les impressions les plus marquantes, je dirai : d'abord, ce qui est essentiel, ce n'est pas ce que nous pouvons " donner " matériellement, mais ce que nous sommes prêts à partager de nous-mêmes (notre temps, notre amour, notre disponibilité) - tous nous pouvons être des anges dans la vie des autres. Tout un chacun a sa place dans la communauté, chacun peut s'investir avec ses talents et avec ses opinions - simplement comme on est!

Anny

Au Cercle des Lecteurs, au fil du temps, on entend tellement de choses sur les JMJ, on voit tant de photos et de vidéos que finalement on a toujours un peu l'impression d'être parti avec eux, mais surtout on ressent ce petit pincement au coeur parce qu'on aurait bien aimé y être allé aussi.

Donc finalement cette fois-ci j'y allais, j'allais à mes premières JMJ et si j'avais des attentes spécifiques ou une image concrète de l'événement, je peux vous assurer qu'elles ont été surpassées, mais vraiment de loin.

De toute ma vie, je n'ai jamais vu des personnes vous accueillir avec une telle joie sincère dans leurs maisons et dans leurs coeurs. Au moment même où vous étiez attribués à une famille, vous deveniez partie intégrante de celle-ci et on vous présentait à tout le monde avec un immense orgueil et un grand sourire.

J'ai beau essayer je ne pourrai jamais vraiment vous transmettre l'émotion que je ressens encore aujourd'hui, lorsque je me remémore le soir de notre arrivée, où exténués, nous sommes arrivés très tard à l'église. Ils nous attendaient et ils nous ont accueillis par un tonnerre d'applaudissement et de chants.

Il en va de même pour la tendresse que je ressens envers tous les jeunes volontaires et le prêtre Rodolfo qui gardaient une bonne humeur et une énergie irréductible au fil des jours et qui nous ont tellement appris, tellement donné.

A ce sujet, il y a une situation qui m'a particulièrement marquée. Lors d'une des catéchèses, on nous a invités à témoigner au sujet des difficultés de la vie et surtout du suicide. Après le témoignage très émouvant d'une Luxembourgeoise, les jeunes volontaires nous ont présenté une danse qui illustrait les difficultés qu'ils rencontraient quotidiennement et surtout comment ils se battaient pour rester, pour revenir à Dieu et ce fut pour moi un des moments les plus intenses des JMJ.

Tous ces petits gestes que les Brésiliens faisaient comme si c'était une évidence, tous ces moments de silence et de réflexion avec des millions de jeunes, et cette ambiance à la fois festive et paisible sont pour moi les JMJ.

Carla Sofia